Jogging le jour, talons la nuit : petit manuel de sabotage des codes féminins
Cette semaine, on explore l’expérience féminine.
Toutes ces choses qu’on se retient de dire, de faire. Ces passions qu’on étouffe, ces opinions qu’on lisse… juste parce qu’elles ne collent pas à l’image qu’on attend d’une femme.
L’objectif ici n’est pas de dénoncer le sexisme ou de faire un plaidoyer féministe. Non, c’est plus intime que ça : c’est une invitation à faire la paix avec soi. À être vraie, brute, sans honte.
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🛑 Et si le job à décrocher, c’était d’abord le tien ? Celui où tu ne t’excuses plus d’être trop bruyante, trop directe, trop vivante. |
Alors, j'ai demandé 02 questions à Sitraka :
Question 1 : Quelle partie de toi-même as-tu enterrée pour correspondre au script de la bonne femme ? (Ce rêve, ce rire trop fort, ce désir tabou)
Ne pas pouvoir juste être moi-même parce qu'il paraît que je me comporte plus en homme qu'en femme (fumer, boire, sortir, dire ce que je pense, tenir la porte à une amie, ne pas vouloir cuisiner,...)
Ne pas pouvoir me mettre les habits confortables tous les jours( t-shirt large, jogging, scoubidou..)
Prendre des distances avec mes amis de sexe opposés.
Question 2 : Si tu devais léguer un rituel non transmis aux prochaines générations… Ce serait quoi ?
Prendre 5 à 15 mn tous les matins (ou chaque fois qu'on ressent le besoin) à crier/ à dire des gros mots ou à juste rester en silence en pensant aux gens ou aux situations qui ne nous convient pas.
Parce qu’il y a encore trop d’espaces où il faut se lisser pour exister.
Alors cette semaine, pourquoi ne pas tester un de ces gestes de réconciliation avec soi-même :
Distance toxique : repère les relations où tu joues la version "light" de toi-même (ex : ces potes hommes ou femmes qui te disent que ce que tu fais n'est pas très féminin).
➡ Coupe le son. Regarde ce qui pousse dans le silence.
Le test du silence
Choisis une situation récente où tu t’es tue par peur de déranger ou de paraître "trop"
➡ Note ce que tu aurais voulu dire. Pourquoi ne l’as-tu pas dit ? Que se serait-il vraiment passé si tu l’avais fait ?
Se reconnecter à soi, ce n’est pas crier plus fort que les autres. C’est se donner
la permission d’exister, comme on est. Et parfois, ça commence par de petites choses :
une parole dite sans filtre, un "non" affirmé sans justification, un rêve qu’on ose enfin nommer.
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