Pour ces moments où tu ne ressens plus rien

Soyons honnêtes, on a tous connu ce moment où tout semble fade, où notre vie ressemble à une page blanche. Et là, deux options s’offrent à nous :

Soit on panique : Il me manque quelque chose, ma vie n’a aucun sens. Vite, remplissons ce vide à tout prix !
Soit on l’accepte : Tiens, ce vide, c’est peut-être l’occasion de réfléchir à certaines choses. Un truc à réinventer. Une opportunité.

Pourquoi ressent-on ça ?

Parce qu’on pense souvent que, pour être heureux, tout doit se passer à merveille.
Parce qu’on croit parfois que le bonheur dépend des circonstances extérieures.
Parce qu’on a trop d’attentes.
Parce qu’on a constamment besoin de changement.

Sache-le : ce vide n’est pas une impasse.
C’est une pièce blanche qui attend
tes couleurs.

Lao Tseu le disait déjà : « C’est le vide qui rend le vase utile. ». Sans lui, pas d’espace pour accueillir l’inattendu, le neuf, le possible.

Quand le ciel ressemble à une toile abstraite et que ton visage se fond dans l’ombre,
Tu ne ressens plus vraiment… mais tu existes encore.
Et peut-être que c’est déjà suffisant pour aujourd’hui.

Voici quelques petites actions pour mieux appréhender ce moment

Parce que les mots ne suffisent pas toujours, voici des gestes pour avancer, pas à pas.

1. Respire avec tes mains

Pose une main sur ton ventre, l’autre sur ton cœur.
Inspire lentement en comptant jusqu’à 4, retiens deux secondes, puis expire sur 6. Répète trois fois.
Ce n’est pas magique, mais ça reconnecte ton corps à l’instant présent.

2. Écris une phrase qui t’ancre

Sur un Post-it ou dans ton téléphone, note :
« En ce moment, j’ai besoin de… »
Complète avec un mot simple : calme, sommeil, une tasse de thé, un câlin.
Garde-le visible. La clarté désamorce l’angoisse.

3. Le défi des 5-4-3-2-1

Nomme :
– 5 choses que tu vois autour de toi (un coussin, une tache de lumière…)
– 4 sensations physiques (le contact du tissu, l’air sur ta peau…)
– 3 sons (le frigo qui ronronne, un oiseau…)
– 2 odeurs (ton parfum, l’air frais…)
– 1 chose que tu aimes chez toi.
Un exercice sensoriel pour sortir de la spirale mentale.

4. Offre-toi 10 minutes de non-productivité

Assieds-toi par terre, regarde le plafond. Marche sans but dans ton quartier.
Laisse ton esprit divaguer. Le vide a besoin d’espace pour devenir créatif, pas de pression.

5. Parle à ton vide comme à un ami

À voix basse ou par écrit, adresse-toi à lui :
« Salut. Qu’est-ce que tu veux m’apprendre ? »
Pas besoin de réponse immédiate. Cette simple question désamorce la peur et ouvre un dialogue intérieur.

6. Fais un geste « contraire » à ton émotion

Si le vide te pousse à t’isoler, envoie un message à quelqu’un avec un.
Si tu te sens figé(e), étire-toi comme un chat.
Les thérapies comportementales appellent ça l’action opposée : un petit pas pour briser le cycle.

7. Crée un « kit de survie émotionnelle »

Dans une boîte ou un tiroir : une photo qui te fait sourire, un chocolat, une citation réconfortante, un caillou lisse à garder dans ta poche.
Le concret rappelle que tu existes, ici et maintenant.

8. Oublie les grands discours

Pas besoin de « sens profond » ou de révolutions.
Camus l’avait compris avec Sisyphe : même pousser un rocher chaque jour peut devenir une danse.
Trouve ta musique dans l’effort, dans la répétition, dans le « quand même » que tu choisis.

Et surtout…

N’oublie pas : le vide n’est pas un vide.
C’est un appel à te rencontrer toi-même, sans masque.

Les psychothérapeutes le rappellent souvent : « Ce qui résiste persiste. ». Alors, au lieu de lutter, observe.

– Si tu n’as la force de rien → Dis-toi : « C’est OK de ne pas être OK. Je mérite de prendre soin de moi, même comme ça. »
– Si tu as peur de rester coincé(e) → Rappelle-toi : les émotions sont comme les nuages. Elles passent. Même les plus lourdes.

Le néant n’est pas ton ennemi.
C’est une toile vierge. Et tu as déjà le pinceau en main.


🌱 Et si tu essayais une seule action, maintenant ? Juste une. Pour voir.
— Juste une. Celle qui te rappelle que le néant… n’existe pas vraiment.
Il y a toujours quelque chose à aimer.
Même toi. Là, maintenant.

Il y a des silences qui soignent plus que les mots,
Des lumières douces qui t’enveloppent quand le cœur fatigue,
Et cette promesse, silencieuse mais tenace :
Le mouvement reviendra.


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